Cet article date de 2004 …
Nous le republions pour vous, car il nous paraît intéressant de rappeler les quelques règles utiles à la procréation, surtout en période de Stress-Chronique.
1- Soignez vos apports en zinc
Les aliments qui en délivrent le plus sont, par ordre d’importance dans notre ration, les volailles, les viandes et les laitages, dont la contribution à la couverture de nos besoins est relativement importante. Evitez l’abus d’aliments riches en fibres et méfiez-vous des complémentations en fer conventionnelles, qui affectent l’absorption de la plupart des autres minéraux, dont le Zn.
2- Accroissez vos apports en sélénium.
Le problème, avec cet oligoélément, c’est que sa principale source de variabilité, dans notre ration, est la teneur en sélénium des sols où poussent les plantes comestibles. Il n’y a en fait pas d’habitude alimentaire vraiment représentative d’un risque de déficience ou au contraire qui garantisse de satisfaire ses besoins. Cela étant, l’ingestion de deux portions quotidiennes de viande, volaille ou poisson est indispensable. La prise de germe de blé, de céréales complètes et de levure de bière garantissent un quota supplémentaire de sélénium. Cet élément est important à double titre ; d’une part, certains enzymes à sélénium assurent le maintien de la fonction et de la structure des spermatozoïdes, ce qui les rend plus aptes à franchir les différents obstacles dressés sur leur trajet. D’autre part, le sélénium est un élément précieux par son aptitude à fixer et à éliminer les métaux lourds (on parle de « chélation »). Or, ces substances chimiques (plomb, cadmium, mercure, étain) sont fortement suspectées de contribuer à la baisse de qualité de notre sperme.
3- Adoptez une ration diversifiée proche du modèle méditerranéen d’inspiration crétoise.
C’est celui qui vous garantit le mieux de trouver dans votre assiette l’ensemble des éléments végétaux protecteurs (anti-oxydants) et des acides gras indispensables. Le choix de l’huile de colza et le recours deux fois par semaine aux poissons gras est un « plus ».
5- Evitez le thé vert de Chine non « bio ».
Une analyse publiée en 2002 dans « 60 Millions de consommateurs » a mis en exergue que toutes les marques de thé vert de Chine qui ne bénéficiaient pas du label « bio » renfermaient des métaux lourds et des dérivés de pesticides supérieurs aux doses journalières admissibles. Ce qui revient à dire qu’un usage quotidien et/ou immodéré de ce breuvage peut, à terme, influer défavorablement sur la qualité de notre sperme.
4- Ni trop ni trop peu de poissons bleus et de fruits de mer.
Bien que dotés de vertus nutritionnelles indéniables (richesse en acides gras « oméga 3 » et en divers micronutriments), ils sont également susceptibles de renfermer des métaux lourds à des doses potentiellement néfastes. Le monde scientifique, aujourd’hui, en vient à considérer qu’à raison de deux portions hebdomadaires le ratio bénéfices/ inconvénients est largement favorable à ces produits marins. Si on se nourrissait quotidiennement de thon ou d’espadon contaminé au mercure, il en irait sans doute autrement.
6- Pensez à des aliments comme la volaille, les lentilles, les champignons, les petits pois, qui délivrent à des taux élevés deux substances de la famille des « polyamines », identifiées sous le nom de « spermidine » et de « spermine ». Comme leur nom l’indique, l’un de nos liquides physiologiques en renferme à une teneur appréciable. Ces deux molécules participent à la motilité et au maintien de la structure des spermatozoïdes.
7- Pourquoi pas privilégier le « bio » à chaque fois que cela est possible ?
Cela vous offre la garantie de limiter l’ingestion de divers contaminants dont l’impact à terme, sur la qualité de notre sperme, est encore matière à débat en dépit d’un faisceau d’arguments de plus en plus lourds en leur défaveur…
8- N’abusez pas de produits à base de soja.
Si une ingestion modérée est bénéfique relativement aux risques de maladie cardio-vasculaire, vis-à-vis de l’ostéoporose et, selon les sujets, à l’encontre de certains cancers hormono-dépendants, la banalisation de l’emploi de ce produit au sein d’une population qui ne présente pas forcément les mêmes caractéristiques métaboliques et les mêmes facilités de dégradation que les natifs de l’Extrême-Orient, n’est pas forcément anodin. La problématique d’une éventuelle féminisation ou d’un effet anti-androgène reste en suspens… mais est apparemment traitée avec le plus grand sérieux.
9- L’impact indirect de l’hypertension sur l’érection (indispensable, a priori, à l’éjaculation et à la procréation) est aujourd’hui reconnu.
A l’échelle de la population, l’inversion du rapport (actuellement défavorable) potassium/sodium permettrait d’abaisser notablement les chiffres tensionnels de la population, non seulement de celle actuellement classée comme hypertensive, mais aussi celle des individus se rangeant dans la norme supérieure. Pour cela, il est judicieux d’éviter les sources de sel caché, produits de traiteur, produits exotiques (sources de glutamate de sodium), plats surgelés industriels, aliments transformés, soupes en sachets, chips, cacahuètes, biscuits salés (même si leur ingestion est parfois un préambule nécessaire à la procréation !), charcuterie.
10- Trouvez une compagne ou un compagnon capable de mettre les petits plats dans les grands.
La fréquence des rapports, comme on le déduit de cet article, a une incidence sur la probabilité de s’assurer une descendance. De ce fait, le caractère hautement stimulant d’une cuisine servie dans les règles de l’art et dans la tenue idoine est un « must ». Le caractère aphrodisiaque de la cuisine ne vaudra jamais celui de la cuisinière », disait Alphonse Allais qui, en matière de femme et de goujateries, n’avait rien à envier à quiconque !
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